Les  cliniques en Tunisie: impact de la fermeture des frontières

    Ce n’est un secret pour personne que notre pays est devenu une destination de choix pour de nombreux patients étrangers.

    Certains, notamment européens, recherchent des prestations de chirurgie esthétique à des tarifs très abordables.

    D’autres, africains, optent pour une clinique en Tunisie pour la qualité de la prise en charge et la compétence de nos médecins.

    Sauf que voilà, avec la pandémie du coronavirus, la Tunisie, à l’instar de nombreux pays, a fermé ses frontières aux étrangers avec des conséquences économiques importantes dans le secteur privé de la santé.

     

    Capacité du secteur des cliniques privées en Tunisie

    Le secteur privé représente 20% de la capacité nationale en nombre de lits.

    La Tunisie dispose d’une centaine de cliniques privées d’une capacité de 6000 lits employant 17.000 personnes.

    Le chiffre d’affaire généré en 2019 a représenté 870 millions de dinars sans parler des revenus indirects en rapport avec les consultations externes et les séjours des patients et de leurs accompagnants.

     

    Que représente la clientèle étrangère dans une clinique en Tunisie?

    L’accueil des patients étrangers génère un chiffre d’affaires de 2.5 milliards de dinars entre recettes directes et indirectes

    Leur nombre est de  500.000 admissions par an soit 40 % des hospitalisations du secteur privé.

    Toutefois, leur répartition est hétérogène et dépend l’orientation choisie par les différents établissements.

    Chaque clinique a sa propre stratégie en fonction de son ancienneté, du recrutement des médecins y exerçant et des opportunités qui se présentent à elle.

    Les cliniques anciennes sont généralement connues des patients locaux qui les fréquentent depuis de nombreuses années.

    Ils s’y adressent, soit dans le cadre d’une urgence, soit de la part de leurs médecins pour une hospitalisation ou une intervention chirurgicale.

    Les cliniques plus récentes, souvent endettées, ne sont, quant à elles, viables qu’avec un taux d’occupation important leur imposant d’établir des conventions avec des organismes étrangers.

    Il est donc évident que l’impact à la fois du covid et de la fermeture des frontières a été beaucoup plus important pour ces dernières.

     

    Les cliniques en Tunisie: covid et fermeture des frontières

    Une étude menée par Tunisia Health Alliance a dévoilé des résultats inquiétants.

    Les conséquence financières et sociales seraient alarmantes avec un risque de pertes de milliers d’emplois

    L’étude rapporte une perte moyenne de 70¨% du chiffre d’affaires et un bilan attendu négatif pour l’écrasante majorité des cliniques.

    Ajouté à cela, certains établissements trainent des dettes auprès des autorités libyennes depuis 2011, pour lesquelles aussi bien les différents gouvernements que la chambre syndicale ont été d’une passivité étonnante.

    Pire encore, certaines nouvelles cliniques, non concernées par ces dettes, continuent d’établir des conventions avec des organismes libyens, leur offrant des solutions de rechange ce qui ne les encourage pas à s’acquitter de leurs dettes.

    Ce qu’elles oublient peut-être c’est que l’histoire est un éternel recommencement surtout quand ce sont les dirigeants de la chambre syndicale des cliniques privées qui mènent la barque.

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