Procréation médicalement assistée et FIV en Tunisie
La production d’embryons résulte d’une fécondation nécessitant la rencontre de deux cellules, l’une mâle: le spermatozoide, l’autre femmelle: l’ovule.
Cette fusion aboutit à la formation d’une seule cellule: l’oeuf, appelée fécondation qui donnera plus tard l’embryon.
La PMA ou Procréation Médicalement Assistée est donc destinée aux coupleS chez lesquelles cette rencontre n’a pas pu se faire pour diverses raisons que nous développerons un peu plus loin.
Vous pourrez envoyer votre dossier à la clinique Saint-Augustin afin de vous renseigner sur la procédure à suivre pour une insémination artificielle en Tunisie.
Vous trouverez à la fin de cet article les examens à préparer en vue d’une procréation médicalement assistée.
La fécondation in vitro en Tunisie
Elle nécessite la présence, en même temps, d’un ovocyte et d’un spermatozoïde.
Les ovocytes sont produits lors de l’ovulation qui se produit autour du 14ème jour après le début des règles et les spermatozoïdes sont libérés lors d’une éjaculation.
Vous l’avez compris, il faut donc que le rapport sexuel ait lieu à une date proche de l’ovulation pour que les chances de fécondation augmentent: en pratique 24 à 48 h autour de cette période.
La majorité des spermatozoïdes libérés lors de l’éjaculation, vont réussir à franchir le col puis l’utérus pour arriver jusqu’à la trompe de Fallope pour aller à la rencontre de l’ovule produit par l’ovaire.
Un seul d’entre eux va réussir à pénétrer l’ovule et empêcher tous les autres d’y parvenir: c’est la fécondation qui donnera plus tard l’embryon.
Parfois cette rencontre n’est pas possible et nous allons maintenant voir pourquoi.
Causes des stérilités
Nous parlerons de stérilité devant l’impossibilité, pour un couple, d’avoir des enfant au bout de 12 mois de rapports sexuels réguliers.
La stérilité féminine peut être en rapport avec:
– Une absence ou une insuffisance de production d’ovules:
– Une incapacité de l’ovule à s’implanter sur la paroi de l’utérus:
– Une impossibilité pour le spermatozoïdes de traverser le col de l’utérus:
La stérilité masculine est due à:
– Un défaut ou une absence de la spermatogénèse:
– Azoospermie: absence de spermatozoïdes;
– Oligospermie: spermatozoïdes présents mais en petite quantité.
– Asthénospermie: mobilité des spermatozoïdes réduites les empêchant d’arriver jusqu’à la trompe.
– Anomalies des voies spermatiques empêchant le sperme de se mélanger avec le liquide séminal et d’être éjaculé: azoospermie obstructive.
– Absence de dépôt du sperme dans le vagin en raison d’une éjaculation rétrograde par exemple.
-Les infertilités inexpliquées: en effet, dans 10% des cas, le bilan d’exploration ne retrouve aucune cause.
Une fois le diagnostic fait et les causes de stérilité traitées, la grossesse sera possible de façon naturelle.
Malheureusement, il restera des situations où aucune ressource thérapeutique ne sera possible et c’est dans ces cas précis que la PMA sera indiquée et nous allons en parler maintenant.
Déroulement de la FIV et de l’insémination artificielle
La FIV consiste à reproduire au laboratoire c’est-à-dire in vitro ce qui se passe habituellement dans la trompe : la formation d’un embryon par la fusion entre un ovocyte et un spermatozoïde.
Elle nécessite donc une stimulation ovarienne par des gonadotrophines permettant la production de plusieurs ovocytes matures.
Leur recueil se fait par ponction sous échographie trans-vaginale sous anesthésie générale.
Un recueil de sperme sera fait, soit par masturbation, soit par ponction des voies excrétrices grâce à une biopsie testiculaire.
et une culture in vitro afin de provoquer la fécondation.
La seconde étape est le dépôt de l’embryon issu de la fécondation, au troisième ou cinquième jour après la fécondation, dans la cavité utérine.
– La stimulation ovarienne:
Le principe est de décider et de programmer la date précise de l’ovulation afin de pouvoir prélever des ovocytes matures.
Pour ce faire, il existe plusieurs protocoles associant des agonistes ou des antagonistes à des gonadotrophines.
– Les ovaires mis au repos par l’administration de Décapeptyl afin d’éviter une ovulation normale dont on ne contrôlera pas la date exacte.
– Puis une stimulation ovarienne, pour favoriser la production et la maturation de follicules, par des gonadotrophines FSH et LH. Ce sont ces follicules ovariens qui donneront les ovocytes.
Lors d’une ovulation spontanée, l’ovaire produit habituellement un seul ovocyte. Le but de la stimulation ovarienne sera d’induire la production de plusieurs follicules et donc autant d’ovocytes matures afin d’augmenter les chances de succès de la FIV.
Mais comment être certain que les follicules sont arrivés à maturation? C’est le rôle du monitorage qui va se baser sur la surveillance échographique et hormonale.
– Monitorage ovarien:
Une surveillance échographique permettra de détecter le moment où le nombre de follicules ovariens ainsi que leurs tailles sera propice à leur récupération.
Elle sera couplée à une analyse répétée des taux d’estradiol qui confirmera que nous sommes prêts pour déclencher l’ovulation.
Celle-ci est provoquée par l’administration de l’hormone HCG et apparaît 32 à 36 heures plus tard.
Le gynécologue a donc le moment exact pour convoquer le couple: la patiente pour le prélèvement d’ovocytes et mari pour donner le sperme.
– La ponction:
Elle se fait sous anesthésie générale.
Une ponction ovarienne par l’intermédiaire d’une fine aiguille introduite dans le vagin est réalisée sous échographie afin de prélever plusieurs ovocytes matures..
– Prélèvement de sperme:
Parallèlement le sperme du mari aura été recueilli 2 ou 3 heures avant par masturbation.
Les spermatozoïdes sont séparés du liquide séminal, par centrifugation, pour être disponibles lorsque les ovocytes sont prélevés..
C’est ici que commence le travail du biologiste qui est le véritable maître d’oeuvre de la PMA.
– La fécondation
Les ovocytes et les spermatozoïdes sont placés ensemble dans un milieu de culture.
Les ovocytes vont attirer les spermatozoïdes et chaque gamète femelle ne permettra la fusion qu’avec un seul gamète male aboutissant à la formation d’une cellule appelée zygote, c’est la fécondation.
Au bout de 24 heures les zygotes se transforment en embryons de 2 à 4, 8 puis 16 cellules prêts à être déposés dans l’utérus à J3 ou J5 de la fécondation.
– Cas particuliers: ICSI et biopsie testiculaire:
Lorsque le spermatozoïdes sont en faible quantité, la fécondation peut ne pas avoir lieu.
Le biologiste procède alors, par l’intermédiaire d’une micro pipette, au dépôt du spermatozoïde dans l’ovocyte: c’est l’ICSI ou Intra Cytoplasmic Spermatozoid Injection.
Quand le spermogramme montre l’absence de spermatozoïdes, il est possible d’aller les recueillir par biopsie testiculaire.
– Le replacement embryonnaire
Il a lieu 3 à 5 jours après la fécondation et permettra de déposer les embryons dans la cavité utérine à travers un fin cathéter sous contrôle échographique.
1 ou 2 embryons seront placés et les autres congelés en vue d’une éventuelle deuxième tentative.
La patiente est mise sous traitement progestatif afin de soutenir la phase lutéale jusqu’à 12 semaines d’aménorrhée.
La procédure est terminée et il ne reste plus qu’à attendre le résultat.
Un dosage plasmatique des béta HCG est demandé 15 jours après le transfert embryonnaire afin de confirmer une éventuelle grossesse.
Bilan pour une procédure de procréation médicalement assistée
Avant votre arrivée, voici les examens à préparer pour une procédure de fécondation in vitro:
- Spermogramme récent du mari
- Bilan hormonal pour la femme: FSH, LH, Prolactine, oestradiol et AMH ( hormone anti-mullérienne ) à faire entre le deuxième et le quatrième des jours des règles.
- Prélèvement cervico-vaginal à la recherche de mycoplasme et de chlamydiae
- Hystérosalpingographie à faire après la fin des règles et avant le dixième jour du cycle.
- Pour le couple: Ag HbS, Ac anti HbC, HIV, sérologie chlamydiae